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250e de l’église Notre-Dame de Bonsecours
par Guylaine Hudon le 2018-06-14

Les sculptures du chœur

La chronique du mois porte sur les sculptures de bois que l’on retrouve dans le chœur de l’église. Puisqu’il est impossible de tout détailler, il sera ici question des pièces les plus importantes.

Le maître-autel

Le maître-autel est divisé en deux parties : le tabernacle, soit l’ensemble sculptural allant du dessus de la table jusqu’à la coupole, et le tombeau, soit la table elle-même. Le tombeau n’est qu’une appellation, personne n’est inhumé dans le maître-autel.

Le tabernacle est l’œuvre de Noël Levasseur, membre de la première famille de sculpteurs de la colonie. Il l’a réalisé en 1728 et a été récupéré de la deuxième église. C’est d’ailleurs une pièce historiquement importante puisqu’elle est la première de ce modèle. Le tombeau a été créé par François Lemieux, sculpteur sans histoire de Saint-Jean-Port-Joli, en 1827.

Le retable

Le retable de l’église comprend non seulement la structure s’élevant derrière le maître-autel, mais aussi les murs de l’abside du chœur. À l’époque, c’était une nouveauté d’apposer des bas-reliefs sur les murs pour prolonger le retable. Il est l’œuvre de Jean et François Baillargé, duo père-fils de la célèbre famille de sculpteurs. Le retable a été créé dans leur atelier entre 1782 et 1786, puis installé en 1786. Ce retable est le premier créé par François Baillargé à son retour d’Europe où il a fait ses études et où il a puisé ses idées pour l’église Notre-Dame-de-Bonsecours.

On retrouve également dans le retable deux statues représentant Saint Modeste et Saint Abondance, installées au deuxième étage sur les murs de l’abside. Elles sont l’œuvre de François Baillargé, qui les a exécutées en 1786. Ces deux saints martyrs du début de la chrétienté sont les porteurs des deux reliques que l’on peut observer dans la partie supérieure du maître-autel. L’origine de la présence de ces ossements à L’Islet demeure un mystère.

Autels latéraux

De chaque côté du chœur, face à l’assemblée, se retrouvent deux autels latéraux prévus dans le plan de l’église. Les retables ont été construits par Pierre-Florent Baillargé, frère de François, entre 1801 et 1807. Les autels et leurs tombeaux originaux, oeuvre de François Lemieux, ont depuis longtemps disparu; les meubles actuels sont des reproductions faites par le sculpteur Ferdinand Boucher de L’Islet, en 1977. Les deux anges sonnant de la trompette au sommet des retables ont été créés par Amable Charron, de Saint-Jean-Port-Joli, en 1812-1816.

Table d’autel et ambon

La table d’autel et l’ambon sont les deux meubles utilisés de nos jours pour les célébrations. Ces deux pièces ont dû être ajoutées à la suite de la réforme liturgique, en 1965. Or, les meubles actuels ont été faits en 1989 lors du réaménagement du mobilier du chœur. Ces derniers ont été sculptés par Ferdinand Boucher.

Le mois prochain, on poursuit l’exploration des sculptures en s’intéressant cette fois aux œuvres en dehors du chœur, dans la nef de l’église.

Détail du retable du chœur. Photo : Tristan Morin.


Le tabernacle de Noël Levasseur va du dessus de la table jusqu’au dôme surmonté de la croix. Photo : Tristan Morin.




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