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250e Église Notre-Dame de Bonsecours
par Guylaine Hudon le 2018-04-20

La collection d’orfèvrerie

Dans la chronique de ce mois-ci, on traitera de la collection d’orfèvrerie de l’église, un pan important de l’imposante collection d’œuvres d’art de l’église.

Présentation

L’orfèvrerie comprend tous les vases sacrés et pièces métalliques à usage cérémoniel, comme les calices, ciboires, ostensoirs, burettes, etc. La collection de L’Islet comprend 18 pièces de cinq artistes différents, dont quatre connus, exécutées entre 1700 et 1847. Depuis leur classement comme biens historiques en 1966, toutes les pièces sauf la lampe du sanctuaire sont conservées au Musée des beaux-arts du Québec dans le but d’assurer leur préservation. Pour la célébration de la messe, on utilise de nos jours des pièces modernes, de moindre valeur.

Particularités

La collection d’orfèvrerie de L’Islet est unique au monde. D’abord, on retrouve dans les pièces un ciboire et un calice en argent massifs donnés à l’occasion de la bénédiction de la première église en 1700 par l’évêque de Québec, Mgr de Saint-Vallier. Leur date de confection fait d’elles des vases extrêmement rares au Québec.

Ensuite, on retrouve également un calice, un ciboire et un ostensoir, tous d’or massif, œuvres de François Ranvoyzé. Ce sont les trois seules pièces en or que ce grand orfèvre a créées dans sa carrière. En plus, elles ont été réalisées à partir de Louis d’or, la monnaie de l’époque, que le curé Panet amassait. Selon lui, il était important de faire usage de vases en or : « il est honteux de voir que ni dans les deux Canada, ni à Rome, ni dans toute l’Europe et j’ose même assurer dans tout l’univers on ne pourra trouver ces trois vases d’or, ni un seul calice d’or […]. Il est encore plus honteux de voir que des prêtres riches et catholiques achètent des montres d’or, des tabatières d’or et lorsque l’on ne voit aucun vase d’or dans les églises les plus riches ». Il est peu commun pour l’époque de retrouver des pièces d’orfèvrerie en or de la sorte.

Finalement, cette collection a été largement enrichie avec la contribution d’un seul homme : le curé Jacques Panet, simple prêtre d’une paroisse de campagne. Il a lui-même payé 13 vases et autres pièces, toutes d’argent sauf le trio de vases en or. À sa mort, les pièces en sa possession ont été léguées à la fabrique.

La collection

Dans la collection, on retrouve un calice en argent massif d’un artiste inconnu et Laurent Amiot, en plus d’un ciboire en argent de Michel Levasseur, créés à la fin du 17siècle. De François Ranvoyzé, on retrouve la lampe du sanctuaire (1779), deux burettes (1780), un porte-Dieu (1797), un plateau (1804), un calice (1810), un bénitier (1810), une boîte aux saintes huiles (1814), une navette (1816) et un encensoir (1816). Toutes ces pièces sont en argent massif. De Ranvoyzé, on conserve également les trois pièces en or massif créées à partir de Louis d’or, c’est-à-dire le calice et le ciboire de 1810 et l’ostensoir de 1812.

De Laurent Amiot, on retrouve un encensoir (vers 1790) et un instrument de la paix (1831). Finalement, de François Sasseville, on retrouve une aiguière baptismale (1843) et deux piscines (1831 et 1847). Toutes ces pièces sont d’argent massif.

Le mois prochain, on restera dans le thème des œuvres d’art, cette fois pour explorer les tableaux.


Tristan Morin

L’ostensoir en or de François Ranvoyzé (1812). Photo : Fabrique Notre-Dame-de-Bonsecours.




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