Les Pèlerins de passage à L'Islet
par Guylaine Hudon le 2022-08-03
Et oui, nous marchons encore!
Depuis quelques années, le pèlerinage de la Pointe-au-Père jusqu’à Saint-Anne-de-Beaupré attire les amateurs. La marche a pour but de traverser les régions touristiques du Bas Saint-Laurent, ainsi que celle de Chaudière-Appalaches. À chaque année, vers la fin juin, des pèlerins séjournent à la Salle des Habitants de L’Islet avant de reprendre la route. Ils parcourent le chemin des Navigateurs jusqu’à destination. Le 27 juin dernier, j’ai fait la connaissance de quatre pèlerins. Je vous les présente : Diane Lampron, Richard Bélanger, Véronique Capel et Aline Verreault.
De gauche à droite : Diane Lampron, Richard Bélanger, Véronique Capel et Aline Verreault.
Photo : Sarah Paquet.
En 2020, lors de leurs inscriptions, ils ne savaient pas encore avec qui ils allaient marcher. L’idée de cette marche est de choisir une date de départ; quatre places par jour sont disponibles. Ainsi un groupe de marcheurs est créé. Ce dernier avance ensemble de village en village. Donc, à chaque arrêt, il y a toujours une série de quatre marcheurs remplacés de jour en jour. Le groupe, dont j’ai fait la connaissance, se trouve à avoir débuté le 12 juin, à Pointe-au-Père, région située un peu à l’est de Rimouski. La destination finale : Saint-Anne-de-Beaupré. En tout, 415 kilomètres séparent les deux régions. Les pèlerins avancent à un rythme moyen de 20 kilomètres par jour, sur une durée de 21 jours de marche! L’arrivée est donc planifiée pour le 2 juillet prochain. À bord de l’équipe, j’ai pu parler plus personnellement à trois d’entre eux.
Aline Verreault, 85 ans
Du haut de ses 85 ans, elle ne se laisse pas marcher sur les pieds. La marche est entrée dans sa vie en 2018, et ne la quitte plus maintenant. Elle a participé au Compostelle Québec. En 2018, elle a fait l’île d’Orléans et enchaîné en 2019 avec Monts et vignobles. Trajectoire bien appréciée, car cela permettait l’apprivoisement de plusieurs vignobles. Elle a aussi fait Beaumont jusqu’à Granby. Mais Aline ne se limite pas qu’à la marche; le vélo est l’une de ses disciplines de prédilection. En 2002, elle a participé à son premier grand tour, en 2010 à la traverse du Canada et en 2011 Saint-Jean/Terre-Neuve. Pour cette édition spéciale de marche, elle attendait avec grand plaisir de pouvoir marcher, ainsi que de partager ce moment avec son ami Diane. Les deux dames transportent leurs bagages à l’aide d’une poussette de vélo pour enfant. Aline voulait trouver un moyen de participer au périple sans douleur lombaire et, ainsi, permettre à ses genoux de souffler un peu. C’est de chez elle qu’elle a eu l’idée d’une poussette; ainsi tout réglait ses problèmes. Ce fut un réel plaisir de faire la rencontre d’Aline, on se quittait et elle me disait : « Si je meurs en faisant du ski de fond, de la marche ou du vélo, vous pourrez dire que je suis morte heureuse. » Comme quoi l’âge n’est jamais un frein pour aller au bout de ses passions.
Richard Bélanger, 70 ans
Marcheur actif depuis 2017, c’est suite à un avis du médecin pour éloigner de futurs problèmes cardiaques ou même du type AVC. Il prit ces mots à la lettre et commença à faire des trajets de marche ici et là; de Montréal jusqu’à Sainte-Anne-de-Beaupré, et des trajets au Saguenay Lac Saint-Jean. Le rêve que chérit Richard est de finalement atteindre la croix de Gaspé. Il m’apprenait que pour lui, marcher et arrêter dans tous ces villages c’est pour rencontrer les habitants. « On fini par apprendre la région à travers une personne ». À la fois pour le plaisir de marcher que pour découvrir ces régions et ceux qui y vivent. D’ailleurs, il a fini en me parlant, oh combien il aimait la region et suivre le fleuve tout au long de sa marche. Il a même pu profiter, la veille, d’un magnifique coucher de soleil! Mention spéciale : Joyeux anniversaire Richard! dans quelques jours il célèbrera c’est 71 ans.
Diane Lampron, 69 ans
Amie d’Aline et femme tout aussi active! La marche et le vélo font aussi partie de sa vie. D’ailleurs, les deux femmes ont déjà fait quelques circuits ensemble. Elle a enchaîné les tours Ottawa/Montréal, des tours de l’Estrie. Elle a participé au circuit de l’Abbaye. Mais son vrai péché mignon s’avère être les randonnées en montagne. Le Népal, le Venezuela ou encore Cuba, vélo et randonnées étaient de mise. Les voyages qu’elle a pu expérimentés sont aujourd’hui un élément clé qui font d’elle Diane Lampron.
Malheureusement, je n’ai pas eu le temps de parler plus amplement avec Véronique Capel, mais elle a complété diverses réponses qui me laisse croire qu’elle n’est pas non plus à ses premières escapades!
Je souhaite à tous un agréable fin de parcours!
Sarah Paquet, journaliste-pigiste
Journal Le Hublot