Pôle Main-d’œuvre

À la suite d’une parution dans le journal du Québec du 27 octobre 2021, le Pôle Main-d’œuvre a pris connaissance d’un sondage mené par la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante (FCEI). Bien que la situation soit déjà ressentie dans la communauté, les chiffres dévoilés par cette étude auprès des membres de cet organisme sont des plus marquants.

En résumé

· 60 % des propriétaires de PME au Québec ne recommandent pas de se lancer en affaires en ce moment, la cause principale étant la pénurie de main-d’œuvre.

· Le manque d’employés étant la raison principale évoquée par les PME, les autres raisons sont également liées à cette pénurie de main-d’œuvre. (59 % liés aux retards d’approvisionnement, 45 % stress important ainsi que la lourdeur du fardeau administratif (ressources humaines, etc.) à 41 %).

La pénurie de main-d’œuvre ne fait pas seulement ralentir l’économie, la croissance de nos PME, ainsi que miner le moral de la population. Elle est maintenant responsable d’une pénurie d’entrepreneurs, créateurs principaux de prospérité et d’avancement pour nos régions.

Il est plus qu’urgent que la situation soit prise plus au sérieux par nos gouvernements aux différents paliers et que des mesures soient rapidement mises en place, afin d’éviter que la diminution des services que nous connaissons en ce moment continue d’empirer, et que les entrepreneurs abandonnent et ne cessent de se battre pour ce qui leur tient à cœur, leurs entreprises.

Il est temps que la situation soit prise autant au sérieux que la pénurie que vit le gouvernement relativement à ses propres employés. Nos PME ne peuvent pas avoir autant de pouvoir afin de regarnir leurs listes d’employés et ils ont besoin d’une aide urgente et imminente.

Le Pôle Main-d’œuvre de la CCIM en alliance stratégique avec la CCKL et travaillant en étroite collaboration avec le CAE Montmagny-L’Islet, la SADC Kamouraska, le C.A.R.E émet les deux recommandations suivantes :

1. Des avantages fiscaux à implant-ter dès maintenant pour nos travailleurs séniors (60 ans et plus) qui désirent soit continuer à travailler ou revenir au travail à la suite de leur départ à la retraite. Selon Statistique Canada en 2021, il y a 619 300 personnes qui sont âgées de 60 à 64 ans et 531 700 qui sont âgées de 65 à 69 ans au Québec. Si seulement 5 % de celles-ci désirent revenir sur le marché du travail, c’est 57 100 personnes qui, dès maintenant, peuvent contribuer à diminuer cette pénurie de personnel.

2. De nombreuses entreprises ont dans leurs employés des parents dont le retour au travail est retardé ou voire impossible, car il y a un manque évident de places en garderie pour les enfants de tous les âges, mais principalement pour ceux de moins de 18 mois. Des gestes urgents et concrets doivent être mis en place, afin que tous les parents puissent avoir une place en garderie à la fin de leur congé parental de sorte qu’ils puissent retourner à leurs  emplois le moment venu. Selon le ministère de la famille, 50 000 places étaient en manque en 2020, auxquelles s’ajoutent les enfants nés en 2021.

Alexandra Lemieux, membre du conseil exécutif de la CCIM

vice-présidente et chargée de projets à Vitrerie LC