Sarah au collégial...
par Guylaine Hudon le 2021-11-10
Allons pour une prochaine année!
Bonjour! Comme vous avez pu le voir, mon texte n’a pas paru dans le dernier numéro, car nous avons trouvé que publier mes deux articles ensemble feraient une meilleure cohésion à la lecture. Alors préparez- vous à une longue lecture!
Après quelques semaines de cégep, je peux vous affirmer que je vis dans un autre univers. Au secondaire, c’est une routine stable, de semaines en semaines, qui dure jusqu’à la fin de l’année. Ici, on a un système de session. Ce qui veut dire que pour réussir un cours sur son bulletin, c’est en 15 semaines. On dirait un peu une course folle, avec des cours à différents moments de la journée. Les projets longs qu’on fait au secondaire qui durent quelques semaines sont raccourcis en une semaine parfois. Au cégep, il n’y a aucune cloche qui prévient le début des cours, les pauses, ni même la fin. Après tout c’est normal, car tout le monde est en cours à différents moments, entre 8 h du matin et 18 h le soir. C’est une autonomie qu’il faut développer. D’ailleurs, si on éprouve une quelconque difficulté disciplinaire ou encore si nous avons des problèmes avec la prise de notes, il faut aller chercher de l’aide. On devient maître de son destin. Un bel avantage, c’est qu’il y a énormément de belles gens avec les ressources nécessaires pour régler à peu près tous les problèmes. Parlant de ressources, le cégep nous donne accès gratuitement au carrefour de l’information, endroit très utile pour accomplir toutes les recherches, à diverses plateformes utiles pour accomplir les travaux donnés et bien plus.
Une première aventure
Vendredi 20 août
Je me présentais aux portes du cégep la fébrilité et l’angoisse au ventre. Même si je ne voulais pas l’admettre, rentrer dans cette nouvelle école était la nouvelle étape de ma vie, mon saut vers l’inconnu qui s’avérait un peu effrayant. Au secondaire, en cinq ans, j’ai eu le temps de créer tous mes repères, je suis passée du primaire au secondaire avec mes amis, et maintenant je me retrouvais seule. Ici, je n’allais connaître personne; j’en étais consciente depuis le début après tout, mais ce jour-là, la réalité m’a frappée.
J’ai tout de même fini par ouvrir la porte qui me faisait face. J’ai vite été aspirée par l’effervescence du moment. Je me suis dirigée vers le lieu où la présentation se déroulait. Les présentateurs nous ont expliqué le fonctionnement au collégial. Quand ce fut terminé, nous devions nous séparer par programme pour faire notre première présentation avec un des professeurs du programme et de même entre étudiants. Je n’étais pas très à l’aise au début, mais j’ai fini par bien rigoler avec eux. Cette première rencontre m’a permis d’être beaucoup moins stressée le jour de la rentrée. De plus, le professeur qui a la charge d’un cours dans le programme, nous a amenés faire le tour de nos locaux pour être un peu moins perdu le jour « J » de la rentrée. Juste avec cette visite brève, j’ai su tout de suite mémoriser la cartographie du cégep. Je crois que je vais être bien parée pour cette nouvelle année!
Le début du début
Deux mois déjà que j’ai vécu ma rentrée officielle au cégep de Lévis Lauzon. Je m’en souviens comme si c’était hier du 23 août; j’étais si nerveuse. J’avais peur de me tromper d’emplacement, d’arriver en retard, de ne plus du tout me souvenir des gens que j’avais rencontré lors de la journée d’accueil. Rien de tout cela ne s’est passé. Je me suis rendue à mon premier local sans embûche et j’ai fait ainsi toute la semaine complète avant de revenir chez moi pour la fin de semaine. Le vrai défi de la première semaine c’était de réussir à bien gérer mon temps. Je dois avouer que le changement est assez brutal entre le secondaire et le cégep. L’horaire est troué pour permettre de s’avancer dans des travaux, mais il faut avouer qu’il est très facile d’être distrait et de vouloir profiter de ses temps libres pour s’amuser.
Carrefour de l’information équipé des salles de travail, de recherches par ordi, d’ouvrages pour chaque discipline. Photo fournie par Sarah Paquet.
Les semaines ont passé et j’ai su Oh! Combien il était important de se fixer des objectifs à atteindre et que le temps était précieux. J’ai su assez bien créer ma nouvelle routine de cégep. J’ai rencontré quelques surprises dans mon programme, à commencer dans la littérature, création et théâtre il y a beaucoup de littérature. Normalement j’adore lire mais un genre bien précis, des romans d’amour. Je dois dire que du Molière n’est pas réellement le genre littéraire que je lis normalement. Ça a été dur au début de trouver l’élan pour commencer la lecture et ensuite, d’y comprendre quelque chose. Molière est un des plus grands dramaturges français qui utilisait un français dont je n’étais point habituée. Malgré tout, je crois que je commence réellement à bien aimer ses écrits, être plongée dans son univers m’a permis de mieux le comprendre. Mon deuxième point faible, ce sont les fautes d’orthographe. Je sais, c’est ironique, j’écris des articles pour un journal communautaire mais je suis nulle avec toutes les fautes grammaticales. J’ai découvert que dans un programme de lettres ont peut perdre beaucoup de points pour cela. J’ai dû corriger le tir rapidement pour ne pas perdre trop de points.
Mes petites aventures
Un soir comme un autre, j’ai eu envie d’aller me promener dans Lévis. J’ai marché jusqu’au vieux Lévis. Je dois avouer avoir eu quelques frousses en me rendant à ma destination non prévue. Le temps a filé si vite que la noirceur commençait à tomber quand je suis arrivée. Je suis arrivée par hasard au quai Paquet, qui se trouve être le quai de Lévis. La vue était spectaculaire, Québec est juste en face. Tandis que je m’avançais vers la côte, une voix a retenti dans les haut-parleurs annonçant les consignes d’un spectacle. Première, j’ai fait une crise de peur, je ne m’attendais pas à entendre une voix si forte retentir. Mais bon, je fus si intriguée que j’ai patienté un peu pour voir ce qui allait être présenté. J’ai eu l’immense surprise de voir un spectacle de jeux d’eau. Deux grands bassins formaient une grande ligne droite; sur le plancher de ceux-ci se trouvaient plusieurs emplacements qui permettaient les projetées d’eau. C’était magique. Des faisceaux lumineux coloraient l’eau, de la musique s’échappait des haut-parleurs. J’étais captivée, les jets d’eau dansaient et variaient selon les chansons qui passaient.
Les jets d'eau dansaient et variaient selon les chansons qui passaient.
Photo : Sarah Paquet.
Pour un de mes cours, j’ai dû me rendre à Québec pour aller voir une pièce de théâtre. J’y suis allée avec ma mère. Nous nous étions prises d’avance pour compenser les imprévus… Malgré toutes nos bonnes intentions, nous n’y sommes pas arrivées à temps. Toutes les rues étaient à sens unique, le GPS nous indiquait la mauvaise rue pour s’y rendre, aucun stationnement n’apparaissait libre et la pièce allait bientôt débuter. À force de tourner et tourner dans toutes les rues sans y voir la fin, nous avons du reporter nos billets. Cette soirée n’en finissait pas de rebondissements. Nous venions de reprendre la route pour retourner à mon appartement et on s’est rendues compte qu’il ne restait plus qu’une barre d’essence! Petit problème, nous étions dans des voies rapides où il n’y avait pas de poste d’essence à proximité. La sortie la plus proche se trouvait être barrée par des travaux aussi. La pression montait dans le véhicule, je priais pour ne pas tomber en panne et pour ne pas payer une amende salée. Nous avons pris la sortie suivante. Il ne restait que cent mètres à parcourir et un feu de circulation et comme de fait, le feu qui était vert est passé au rouge. Je me suis dit qu’au moins si l’auto s’éteignait maintenant, je n’aurais pas long à pousser! Mais finalement nous nous sommes rendues à temps. Un grand soulagement s’est ressenti quand l’auto fut stationnée. À la fin de cette soirée, j’ai espéré que le scénario ne se répète pas à la nouvelle date prévue!
Sarah Paquet, étudiante en première année au collégial
Cégep Lévis Lauzon