Visite hivernale à nos voisins du sud
par Guylaine Hudon le 2019-03-06
Un samedi de janvier, Saint-Cyrille-de-Lessard présente un spectacle mettant en vedettes les autoneiges Bombardier ou autres presque mythiques. Comme à chaque hiver, la communauté locale fait un pied de nez à ce même hiver.
Un immense igloo gonflable et blanc se place au marbre du receveur du grand terrain de balle estival. Le contour du terrain est jalonné par une exposition de ces machines sur chenilles plus originales les unes des autres, parfois un plus petit format contrairement à l'autobus à chenille. À la parade du vendredi soir où défilent sans doute les plus rutilantes voitures aux couleurs vivent comme des artéfacts précieusement conservés et entretenus aux petits soins.
Les gens semblent également apprécier la motoneige. En plus des nombreuses motoneiges individuelles, il y a eu des compétions d'accélération de ces machines trafiquées pour plus de puissance.
Une partie des autoneiges (snowmobiles) présents sur le site. Photo : Guy Laprise.
Saint-Cyrille offre aussi la possibilité de vous détendre au Bar Western 280, ouvert il y a quelques temps et anciennement le magasin général de la paroisse. Ma surprise fût totale en découvrant l’intérieur avec ces magnifiques colonnes lambrissées et sculptées par les maîtres ébénistes du temps. J'ose dire un joyau architectural. Faites un détour ça vaut la peine de voir.
Joyau architectural du Bar western 280. Vue à partir du 2e étage, anciennement le Magasin général de Saint-Cyrille. Photo : Guy Laprise.
Assis au bar, sur ma gauche, un jeune homme d’une quarantaine d’années, du nom de M. Danny Bernier m'apprends qu'il travaille au Nunavut (faites une recherche sur ce monde au bout du nord) plusieurs mois par année depuis plus de dix ans. Son travail s'insère dans le domaine de la construction d'infrastructures industrielles privées et gouvernementales. Et il décrit en quelques phrases la joie, la douceur, l'harmonie et l'humour de ce peuple indépendant, autonome et rêveur. Pour finir M. Bernier énonce la manière dont ce peuple se situe dans l'univers. Dans leur culture mythologique, les étoiles du ciel sont des trous dans l'univers. Et quand ils s'arrêtent à penser aux grandes catastrophes dont mère nature est capable, le dicton dit : la terre est en danger parce qu'il y a des trous dans l'univers (observable à l'oeil).
Le Magasin général de Saint-Cyrille-de-Lessard, construit en 1908, est devenu, au fil des années, le Bar western 280 et est maintenant la propriété de Mme Johanne Pelletier et de M. Jacques Gagnon. Date de la photo : 1920. Photo : Collection du Bar western 280.
Voilà, un résumé de ma courte visite à nos voisins du sud!
Guy Laprise